Les unités de 14,15 mètres de long et de 4,15 mètres de large ont été préfabriquées jusque dans les moindres détails en usine et ont été montés en six jours sur place.

Photos: Daisuke Hirabayashi

Contrairement à d’autres constructions modulaires, les nouveaux bâtiments du Hirtenweg affichent ouvertement leur système constructif. La trame des façades reproduit fidèlement les formats des modules qui se lit en filigrane dans la structure de l’enveloppe. Les piliers de façade en bois lamellé-collé incurvés à l’extrémité supérieure évoquent les piliers classiques à chapiteaux et singularisent l’identité du bâtiment.

A quel stade du projet avez-vous opté pour une construction modulaire pour les nouveaux bâtiments du Hirtenweg?

Dès le début. Car l’une des contraintes du maître d’ouvrage était la réalisation socialement acceptable du projet. Afin de déranger le moins possible les habitants logeant à proximité du chantier, nous voulions en limiter la durée au maximum. Avec une construction modulaire, c’était possible de le faire – le montage des modules avec la grue n’a duré que six jours.

Est-ce que les dimensions maximales des modules vous ont limité lors de la conception?

Non, d’une part, nous disposons d’une bonne expérience en matière de construction avec des éléments en bois préfabriqués, nous savons comment ça fonctionne. Et d’autre part, nous avons établi une planification très libre et avons toujours trouvé la bonne solution en étroite collaboration avec Erne Holzbau pour mettre en oeuvre nos idées spatiales de façon modulaire. Les fabricants de modules n’aiment pas trop les grandes ouvertures latérales, qui rendent les éléments constructifs moins stables pour le transport. Mais nos plans nécessitaient ces grandes ouvertures. Alors, en intégrant des appuis provisoires, les modules ont pu être suffisamment stabilisés pour être transportables.

Des coûts réduits étaient une contrainte incontournable pour ce projet du Hirtenweg. Les habitations de construction modulaire sont toutefois en moyenne cinq pourcent plus chères que les constructions classiques. N’était-ce pas en contradiction avec votre projet?

Si on intègre les facteurs extérieurs comme les nuisances minimales pour le voisinage et la très haute qualité du bâti, qui ne nécessite guère de finitions, on peut dire que la construction modulaire n’était en définitive pas plus chère. Il n’y a par exemple pas eu de baisses de loyers à cause des nuisances de chantier. Et comme le nouveau bâtiment a pu être investi plus rapidement que si cela avait été une construction en dur, les loyers sont entrés plus vite aussi.

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